Syndrome d’épuisement professionnel et syndrome d’épuisement professionnel par l’ennui.
Burnout: D’un point de vue clinique, le syndrome principal est l’épuisement dans toutes ses dimensions, à savoir physique (par exemple, faiblesse musculaire), émotionnel (accablement), motivationnel (manque de motivation), cognitivo-mnésique (troubles de la concentration) et social (repli sur soi). L’épuisement est le plus souvent combiné à des symptômes de stress comme des troubles du sommeil, végétatifs ou des douleurs de tension.
Boreout: quatre termes ennui, sous-menage, désintérêt et stratégies comportementales. Il s’agit d’un manque de tâches captivantes et exigeantes, sur le plan qualitatif et/ou quantitatif. Les personnes touchées par le boreout ne sont, en premier lieu, ni des fainéants ni des employés démotivés. De la même manière que les personnes risquant le burnout, elles sont en principe ambitieuses et intéressées à l’idée de se réaliser avec succès dans le monde professionnel. Il leur manque simplement l’environnement de travail adéquat pour y parvenir, que ce soit en raison d’un choix professionnel inadapté ou d’un lieu de travail inapproprié (par exemple, un supérieur hiérarchique qui ne confie que des tâches ennuyeuses).
En cas de burnout, une spirale infernale s’amorce. L’élément déclenchant, à savoir le stress, inclut la surcharge de travail et de responsabilité, la pression de la part de l’entreprise, un supérieur hiérarchique difficile, etc. De plus, le candidat au burnout s’impose lui-même une énorme pression par des mécanismes intérieurs ancrés dans sa personnalité, notamment le perfectionnisme, la sur-responsabilité allant jusqu’au syndrome du sauveur, le contrôle compulsif anankastique ou l’addiction narcissique à l’admiration. La détresse naît de l’écart grandissant entre le Devoir (exigences intérieures et extérieures) et le Pouvoir (entre autres les compétences personnelles, le budget-temps et le soutien au travail). La réaction de stress se manifeste par l’épuisement accompagné de symptômes de stress. Les exigences données deviennent alors un déclencheur de stress encore plus important et le cercle devient de plus en plus vicieux, jusqu’à atteindre un dangereux épuisement physique et moral.
En cas de boreout, le facteur de stress est de type négatif et réside dans la frustration liée au sous-menage. Celle-ci est aggravée par les stratégies comportementales paradoxales. Initialement, celles-ci sont tout à fait apaisantes, mais progressivement, elles deviennent un piège. Comparativement au burnout, la détresse est ici inversée: le Devoir est plus bas que le Pouvoir. La réaction de stress réside dans un vide narcissique épuisant, accompagné d’une perte de la motivation. Le manque de tâches intéressantes s’accentue et le stress lié au sous-menage se renforce, entraînant finalement un sentiment d’«ennui mortel», accompagné de symptômes cliniques. Le cercle vicieux de stress est soumis à un processus de ralentissement se renforçant lui-même.
À l’instar du burn-out et du bore-out, le brown-out frappe les personnes qui ne trouvent plus de sens à leur travail, notamment parce qu’elles ne peuvent y valoriser leurs compétences et leur talent.