antidépresseurs
Les dysfonctions sexuelles (DS) dans le contexte d’une dépression sont généralement multifactorielles, nécessitant une évaluation bio-psychosociale globale. Les plaintes relatives posent la question de la fonction sexuelle avant la dépression, des autres facteurs susceptibles de l’affecter et de la part de responsabilité respective de la dépression et de ses traitements. Il existe une relation bi-directionnelle entre les DS et la dépression, toutefois, les DS sont un effet indésirable commun des antidépresseurs, qu’il s’agisse de l’émergence de DS chez des patients n’en présentant pas auparavant ou de l’aggravation de DS existantes. Ces DS induites sont une cause connue de diminution de l’observance.
De différentes revues de la littérature récentes, il ressort que :
– les antidépresseurs qui entraînent le plus de DS sont les ISRS, les tricyliques, ainsi que la venlafaxine et la phénélzine.
– les antidépresseurs disponibles dans la pharmacopée suisse et entraînant relativement peu ou pas de DS sont le moclobémide (ex. Aurorix), la vortioxétine (ex. Brintellix), l’agomélatine (ex. Valdoxan). la trazodone (ex. Trittico), le bupropion (ex. Wellbutrin) – ce dernier est associé à un taux de DS comparable au placebo et le seul AD ayant démontré une capacité à améliorer les symptômes de DS observés au cours d’un traitement antidépresseur
– Pour certaines molécules, les données actuellement disponibles comportent des résultats contradictoires ne permettant pour l’instant pas de conclure, notamment la duloxétine et la mirtazapine.
Dysfonctions sexuelles et